Aussi étrange que cela paraisse, car notre époque actuelle la présente si peu, la Joie est l’objectif premier de notre existence.
Mais de quelle nature est cette Joie pour laquelle je mets un J majuscule ? C’est une Joie durable, permanente, qui est à distinguer des joies qui sont de l’ordre de l’excitation, de la réussite (le « Yes ! » du Eurêka d’Archimède), des plaisirs. C’est une Joie inconditionnelle, c’est-à-dire qui n’a nul besoin d’un objet ou d’une cause pour exister.
Trouver cette joie n’est pas simple. C’est pourtant mon travail d’astrologue que d’y contribuer.
Je vais vous indiquer ci-dessous la façon dont je travaille en vue de vous orienter vers cette Joie et pour cela je vais, exceptionnellement, employer le tutoiement en lieu et place du vouvoiement.
Si dans certaines situations, je peux paraître pour un « rabat-joie » c’est dans la perspective, non seulement de vous éviter des difficultés à venir, mais surtout de vous aider à prendre ou reprendre le bon chemin de la Joie.
Voici quelques exemples de situations types qui contrarient l’orientation à la joie :
Commençons par celui-ci, lorsque nous nous trompons de direction :
– Eh ! Tu ne vois pas que tu es sur le mauvais chemin ? » dit l’astrologue.
– Certainement pas ! répond la personne.
– J’ai pris cette voie après tant d’efforts et depuis tant d’années qu’il est hors de question que je fasse machine arrière !
Pourtant, en s’enfonçant dans une voie « sans issue » la personne investira d’autant plus d’efforts pour des résultats toujours plus faibles jusqu’à ce que finalement, elle l’abandonne.
Le projet est alors de revenir en arrière, de retrouver le carrefour où s’est pris la mauvaise direction et d’en reprendre la bonne. Ce qui à court terme peut paraître une perte de temps, deviendra à long terme un gain de temps et de satisfaction.
Un autre exemple :
– Oh, là là ! A cette vitesse là, on n’est pas encore arrivé. C’est le moment de mettre un bon coup d’accélérateur !
La personne est dans la bonne voie. Cependant, son manque d’investissement fait que ce qu’elle produit se détériore avant même de pouvoir être utilisé. L’idée n’est donc pas dans une réorientation, mais bien au contraire dans un investissement supplémentaire dans la voie concernée.
Encore un autre exemple :
– Avant hier j’ai fait ceci, hier cela, aujourd’hui ceci et demain cela encore, dit la personne.
– Stop ! répond l’astrologue.
– Il est nécessaire de ralentir, de prendre le temps d’approfondir, de trier et de se concentrer, poursuivit l’astrologue.
– Mais je n’ai pas le temps, insista la personne.
– Il faut que j’avance, sinon ça sert à rien ! poursuivit-elle.
– Pour le moment, il faut ralentir, prendre plus de temps pour découvrir et développer l’ensemble des éléments.
Un petit exemple supplémentaire, celui de l’attente.
– Je veux démarrer tout de suite, insista la personne.
– Et si vous démarriez d’ici quelques temps ? répondit l’astrologue.
Un bateau ne peut prendre le large alors qu’il est sur un banc de sable parce que la marée était descendante. Il faut simplement attendre qu’il soit remis à flot par une marée montante.
Et bien évidemment le dernier exemple.
– Voici ce que j’ai mis en place et ce que j’envisage, dit la personne.
– Apparemment, il n’y a rien à changer, garder le cap, répondit l’astrologue.
Eh, oui ! Parfois, on a simplement besoin de savoir qu’on est dans la bonne direction et que nos projets ont été bien construits.
De tous les livres que j’ai pu lire abordant le thème de la Joie, celui que je garde en référence et dont je vais vous citer un extrait est « La Joie imprenable, » de Lytta Basset, aux éditions Albin Michel (2004)
« Or, c’est à la suite de constatations similaires que J. Lacroix a consacré plusieurs pages à l’expérience de la joie. Si la joie apparait à ce philosophe comme « la seule négation radicale de l’échec », c’est parce qu’elle « intéresse tout l’être » et qu’elle est le « jaillissement même de l’être », selon la formulation du philosophe personnaliste G. Marcel pour qui l’expression « dans la joie » signifie « avec la totalité de soi-même ». En effet, la joie me parait d’emblée se situer sur un autre plan. » (p. 300)