N’attendez pas que ça casse – partie 1

Quelle est la valeur de notre vie ? Quelle est la valeur de notre esprit ? Lorsque nous commençons à ressentir les premiers signes de « la souffrance au travail » il est temps de réagir.

Quelle est la valeur de notre vie ? Quelle est la valeur de notre esprit ? Lorsque nous commençons à ressentir les premiers signes de « la souffrance au travail » il est temps de réagir.

Changer est parfois vital

Ce dimanche matin, quelque chose m’a dit « change ton programme ». C’est ainsi que j’ai découvert un article qui m’a immédiatement interpelé et que j’ai eu envie de vous partager.
Le titre est sans ambiguïté :  » Documentaire «La grande démission»: «J’étais dans l’engrenage de la routine. J’ai démissionné». Il provient du site « journal de Montréal » dont voici le lien :

https://www.journaldemontreal.com/2024/01/13/documentaire-la-grande-demission–jetais-dans-lengrenage-de-la-routine-jai-demissionne

Lorsque l’engrenage commence à gripper

Le terme « Burn-out » qui se traduit par « épuisement professionnel » correspond à cet état où la mobilisation des ressources personnelles ne n’est plus suffisante pour maintenir les exigences professionnelles. Pour avoir reçu dans le cadre de bilans de compétences des personnes en situation de burn-out, et avoir vécu aussi personnellement une situation que je pourrais qualifier de proche du burn-out, le mot « cassure » serait plus approprié. L’image d’une branche d’arbre ou d’une poutre qui vient à rompre est très parlante. La poutre subit un poids qui la craquelle, la fissure de l’intérieure sans que ce phénomène soit visible de l’extérieur. Plus les fibres rompent, plus « l’effort » pour maintenir la même charge doit augmenter. Mais cet effort use d’autant plus la poutre et l’affaissement continue. Vient le moment où la poutre ploie sous le poids de la charge, c’est le temps où son efficacité est remise en question. Puis, vient le temps où elle casse. La notion de cassure est importante, car jamais plus ce morceau de bois ne pourra avoir la fonction de poutre. Recoller les morceaux ne servira à rien, mettre une charge plus faible ne servira qu’à différer une nouvelle rupture encore plus rude.
La personne qui vit cette cassure ne peut plus retourner dans les conditions et souvent l’environnement qui ont été la cause de la cassure, être en contact avec les objets et les exigences qu’il contient.

La souffrance au travail est personnelle

Il est impossible de comparer la situation d’une personne à une autre. La souffrance d’une personne qui ressent cette « fatigue professionnelle » est légitime. Et c’est cette légitimité qui est remise en question et qui fait qu’elle en fait encore plus. De très nombreux signaux lui font dire qu’elle n’a pas le droit de se plaindre, qu’elle a plutôt une situation privilégiée, que d’autres vivent la même chose, qu’elle doit prendre sur elle, qu’elle doit faire un effort. Or, c’est l’effort même qui la détruit d’autant plus.
Puis vient le temps où l’effort n’est plus possible :
– l’effort de se lever pour aller au travail
– l’effort pour être efficace
– l’effort pour sourire
– l’effort pour être à l’heure
– l’effort de ne pas oublier
– l’effort d’aider un camarade de travail
– l’effort de ne pas regarder sa montre
– l’effort de se montrer motivé
– l’effort de se lever de son siège
– l’effort d’anticiper
– l’effort de la nouveauté
– l’effort de comprendre
– l’effort d’accepter l’absurde

Le changement, le risque et le renoncement

Tout changement comporte une part de risque et de renoncement. Parfois, le changement est imposé et parfois il est construit.
Le changement demande des ressources intérieures, de l’énergie. De même qu’on ne se met pas au footing lorsqu’on vient de se casser la jambe, on n’engage pas le changement lorsqu’on vient de vivre un burn-out. Le changement s’engage plus en aval ou lorsque la situation, dans le cadre d’un burn-out, se stabilise et que la personne est apte à se projeter de nouveau. Toutefois, cette stabilité peut prendre plusieurs mois voire plusieurs années.

Alors que retourner dans le passé ou rester dans le présent n’est plus possible, l’avenir, le changement, comporte nécessairement une part de risque et de renoncement. Il n’est pas possible d’envisager un autre qui soit le même. C’est-à-dire que vouloir mieux sans rien changer est impossible.
C’est donc ce travail sur les attaches extérieures et intérieures que va devoir faire la personne. Et c’est un travail difficile car il va toucher, non seulement aux investissements du quotidien, mais aussi aux nombreuses représentations présentent en elle et dans son entourage.
Changer son quotidien c’est aussi changer le quotidien de son entourage.
(J’évoquerais dans une autre partie plus en détails cet aspect du changement).

Parfois le changement s’impose par la maladie, le burn-out, la dépression, un accident. Mais, l’opportunité de changement doit rester présent à l’esprit car le retour à « une forme de normalité » reste très présente lorsque la situation se rétablit. Nous pensons que changer est simplement changer de métier. Ce n’est pas aussi simple que cela, car les habitudes prises dans un environnement se transposent très facilement dans un autre environnement. Le changement doit s’accompagner d’un changement intérieur, d’une autre vision de la vie.

Évaluer l’urgence

Dans le cadre d’un bilan de compétences j’ai rencontré une femme qui était très proche de la cassure. Elle avait ressenti une fatigue professionnelle depuis quelques années, et là, elle venait de se voir « gratifiée » de nouvelles responsabilités qui lui imposaient un rythme de travail que je qualifierais de démentiel. Sur le plan professionnel, elle n’avait pas le choix de refuser.
Elle venait me voir alors qu’elle n’en pouvait déjà plus. Or, le temps d’un changement professionnel varie grandement en fonction :
– de son état de santé (physique et/ou psychologique)
– de ses ressources personnelles
– des ressources familiales
– des engagements
– des compétences et diplômes
– de la localisation géographique
– et qu’on le veuille ou non… de l’âge

Certaines personnes peuvent facilement dire : « Je quitte mon travail » car elles ont des ressources qui le permettent. Mais hélas, le plus souvent, leur situation « fait tourner la boutique » comme on le dit.

N’attendez pas ! Dès que vous sentez que vous n’avez plus la flamme, l’ardeur, mais que c’est la pénibilité qui à commencé à prendre la place, commencez à vous informer des possibilités de changement. Sachant que des possibilités peuvent exister au sein même de différents environnements dans lesquels vous êtes.

Au même titre que l’ombre s’allonge de plus en plus lorsque le soleil se couche, vous aurez des « signes » dans votre vie. Il faut alors essayer de profiter des ressources existantes pour faciliter le changement.



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